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Les Icariotes

Les Icariotes sont un peuple qui a une riche histoire venue du fond des âges. Un peuple qui a connu bien des difficultés, travailleur et actif. Bien qu’il y ait eu une grande influence de l’Orient, de l’Ionie, mais aussi de la zone plus élargie de la mer Egée, voire même des mouvements de migration, pour différentes raisons, de et vers Icarie, les Icariotes sont parvenus à conserver, sans les altérer, la plupart de leurs particularités locales. Des particularités dans la manière de penser et de se comporter ou dans la manière de faire certaines choses. Souriants, optimistes, originaux, accueillants, différents, aimables ! Les Icariotes sont des gens uniques et il vaut la peine de les connaître de près!

La longévité

Les Icariotes roulent à cent (ans par vie) ! Ils ont oublié de mourir! C’est ainsi que se manifeste le phénomène de la longévité à Icarie. Ces dernières années, la longévité des Icariotes revient de manière de plus en plus accentuée sur le devant de la scène. Des savants de prestige international et mondial ont manifesté un intérêt marqué pour apprendre comment les Icariotes sont parvenus non seulement à devenir centenaires, mais aussi à garder un très bon état physique et une très bonne santé, même à cent ans. On ne compte pas les reportages des réseaux internationaux et des médias des plus grands pays de la planète, ainsi que les recherches et les articles consacrés de temps à autre à la vie des habitants de cette petite île, à l’extrémité de la mer Egée.

Ce serait une omission de ne pas mentionner la distinction dont l’île a fait l’objet, à savoir son inscription sur la liste des «Zones Bleues», une dénomination qui a été donnée à 5 régions de la planète (Icarie, la Sardaigne en Italie, Okinawa au Japon, Nicoya au Costa Rica et Loma Linda en Californie aux Etats-Unis) dont les habitants dépassent l’espérance de vie et arrivent à un âge supérieur à 90 ans. Selon des études qui ont été menées, l’espérance de vie moyenne en Grèce est de 79,78 ans et le pourcentage des personnes de 80 ans et plus est inférieur à 5%. Sur le plan mondial, les personnes de 80 ans et plus représentent un pourcentage d’environ 1% de la population. En Amérique du nord et en Europe, elles représentent 3% de la population, 0,9% en Asie, en Amérique Latine et dans les pays des Caraïbes, tandis qu’en Afrique ce pourcentage est inférieur à 0,4%.

Mais quel facteur donne aux Icariotes cette longévité ? Des recherches scientifiques qui ont été faites ont montré qu’ils sont nombreux les facteurs qui conduisent à cette longévité :

  • un bon état physique qui est dû à l’exercice sportif pratiqué par le corps dans le cadre des activités manuelles et de la vie rurale. La marche quotidienne que pratique un Icariote moyen, même à l’âge de 80 et 90 ans, associée à la morphologie montagneuse de l’île, est une façon de vivre qui renforce son bon état physique.
  • le repos à l’heure de midi, même avec un sommeil de courte durée : il a été démontré qu’il protège et améliore le fonctionnement du cœur.
  • le régime alimentaire méditerranéen que suivent les Icariotes, associé aux produits naturels qui sont élaborés et consommés sur l’île, comme les légumes, les fruits, les différentes herbes, les poissons, l’huile d’olive, le miel local et naturellement le puissant vin rouge qui, depuis les temps anciens, a rendu l’île célèbre. Des recherches qui ont été menées dernièrement ont montré aussi que la consommation de café grec et de thé joue un rôle important dans la longévité des Icariotes, en tant qu’antioxydants essentiels pour l’organisme.
  • l’utilisation minime de médicaments.
  • l’activité sexuelle soutenue, même à un grand âge.
  • l’attachement sentimental et les liens familiaux et sociaux forts entre les Icariotes.
  • et naturellement le rythme décontracté des Icariotes dans leur vie quotidienne, qui vivent sans stress ni anxiété, mais remplis d’optimisme.
A Icarie, on vit longtemps ! Il faut que vous veniez dans l’île pour apprendre les mystères de la longévité et vivre comme des Icariotes.

Les métiers locaux

Pour des raisons de survie, mais aussi de qualité de vie, surtout dans les temps plus anciens, les habitants de l’île exerçaient de nombreux métiers, comme ceux d’agriculteur et d’éleveur. Quelques-uns pratiquaient, entre autres,  le métier de cordonnier et de tailleur. Ils travaillaient aussi dans la sculpture sur bois, dans la fabrication de couettes et de charbon de bois. L’apiculture a été et demeure très importante parce qu’Icarie produit beaucoup de miel, du miel de thym, de bruyère (une sorte d’arbrisseau appelé « anama », l’Erica manipuliflora) et d’autres plantes. Bien entendu la plupart des Icariotes avaient une activité liée à la mer, en tant que marins, et quelques-uns comme pêcheurs. Quant à ceux qui ne voulaient pas de la mer ou qui ne la supportaient pas, surtout en hiver, ils se tournaient alors forcément vers l’agriculture et l’élevage.

Presque tous les habitants avaient et ont encore aujourd’hui, autour de leurs maisons, des jardins ou des champs, petits ou grands, dans lesquels ils mettent des légumes ou encore des fleurs qui embellissent leur maison et leur cour. C’est une raison pratique qui explique la présence de champs près de leurs maisons, d’une part afin qu’ils n’aient pas besoin de se déplacer quotidiennement pour exploiter leurs biens, d’autre part pour que l’arrosage soit facilité. Les champs éloignés étaient surtout de grands champs destinés à la culture de l’olive (les célèbres oliveraies) et de la vigne (vignobles). Il y avait aussi des champs où poussait seulement de la végétation sauvage que les habitants utilisaient comme nourriture pour leurs bêtes.

Tous ceux qui travaillaient dans la pêche - c’est encore le cas aujourd’hui – avaient habituellement de petites barques et des caïques de pêche et ils recherchaient, comme ils le font aujourd’hui, le trésor de la mer, à savoir la richesse des riches eaux de la mer icarienne. La plupart d’entre eux s’y connaissaient aussi en construction navale, capables qu’ils étaient autant de construire leurs caïques (tout au moins dans les temps très anciens), que de faire d’éventuelles réparations, nécessaires après un voyage (cela se fait encore à notre époque, même si les marins sont moins nombreux aujourd’hui). Ils donnaient une grande importance au bois qu’ils utiliseraient (de quel arbre le bateau serait-il fait ?), ainsi qu’à la manière dont ils le couperaient et le travailleraient, étant donné que ces détails constituaient un facteur important dans le « comportement » du bois et sa résistance en pleine mer.

Les marins, qui représentaient dans les temps anciens la proportion la plus élevée d’insertion professionnelle et la raison la plus sérieuse d’émigrer, partaient ou, comme on dit dans le dialecte local, « embarquaient » sur des navires marchands, notamment ceux qui faisaient du commerce en Grèce et davantage encore dans divers pays étrangers.

Très importante, autant dans l’antiquité que dans les temps modernes et naturellement aujourd’hui, est la culture de la vigne, d’où on tire du vin, le produit le plus connu d’Icarie pendant des siècles, ainsi que d’autres produits, comme le tsipouro (eau de vie locale) et l’ouzo.

D’autres activités étaient exercées dans l’île : la couture et le tissage pour les femmes. D’ailleurs c’était nécessaire, en raison de l’impossibilité d’importer certains produits, même les plus indispensables, en provenance des régions environnantes et même des villes les plus grandes.

De nos jours, beaucoup d’habitants sont employés dans les services publics, tandis qu’un bon nombre maintenant travaillent dans le tourisme.

L’émigration

L’émigration a toujours joué un rôle dans la vie des Icariotes, plus important encore à partir de la décennie des années 50 et après qu’ont commencé les grandes vagues d’émigration. Ces vagues d’émigration se dirigeaient vers Athènes, moins vers les autres régions de la Grèce, et surtout vers l’étranger, en particulier l’Amérique, l’Australie, le Canada et l’Egypte. Auparavant, cette émigration était surtout le fait des marins qui faisaient des voyages et qui après décidaient de déménager et de s’installer quelque part de manière permanente pour trouver un meilleur travail et aussi une meilleure vie. L’émigration était aussi le fait des autochtones qui voulaient partir pour le travail, mais pas pour devenir marins. Enfin, à une époque plus récente et même aujourd’hui, des étudiants émigrent après leurs études, soit qu’ils s’installent de manière permanente à l’étranger, soit qu’ils se marient avec d’autres populations. Des communautés et des associations grecques qui se sont créées les années suivantes, surtout en Amérique, ont marqué le début de la création de communautés et de confréries pour les Icariotes expatriés.

Des Icariotes accueillants

Il s’agit d’un peuple calme et pauvre, avec une longue histoire qui a traversé les siècles. Un peuple toujours travailleur, qui est parvenu à donner à « cette petite, mais courageuse île », comme l’hymne de l’Etat Libre d’Icarie la qualifie, une identité à part et un héritage qu’il a laissé aux nouvelles générations. Les Icariotes sont connus pour leur hospitalité. Ils partagent toujours, même s’ils n’ont pas beaucoup de biens matériels.

Dans des temps très anciens, où les communications qui reliaient l’île aux autres îles et aux plus grandes villes étaient extrêmement difficiles, comme les déplacements d’un village à l’autre, les habitants de chaque village ouvraient leurs maisons à tous sans exception et leur offraient, outre la nourriture et la boisson, jusqu’à un lit pour qu’ils dorment et se reposent avant de continuer leur voyage. Cette hospitalité apparaît encore de nos jours sous toutes les formes de la vie quotidienne et, grâce à elle, chaque visiteur de l’île fait un avec les Icariotes.